Katatonia : un exemple de plus

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Quand on aime la musique et les musiciens, il y a des nouvelles qui font toujours quelque chose même si, avec le temps et la somme de news de ce type, elles finissent probablement par passer inaperçues auprès du grand public. Car lorsqu’un musicien décide de quitter un groupe sur la base d’un choix pro-actif qui se fait naturellement, donc en étant véritablement acteur de sa propre décision, cela se comprend. Mais quand un artiste quitte un groupe dans lequel il s’est investi pendant des années à cause du fait qu’il ne peut pas/plus « payer ses factures » le choix du départ apparaît ici comme une décision par défaut, que le musicien regrette et que, dans les faits, il subit plus qu’il ne choisit.

C’est pour cette raison que constater, au détour d’une revue de presse effectuée notamment via le site Blabbermouth, que Daniel Liljekvist, le très talentueux batteur de Katatonia, quitte le groupe « pour se consacrer à un travail normal qui paie les factures » peut être source de spleen. Car la décision de Daniel Liljekvist est en fait la conséquence d’un système qui le dépasse et qui dépasse beaucoup de monde. Celui d’une industrie de la musique qui éprouve de plus en plus de difficultés à rémunérer ceux qui la font vivre, les artistes. Celui d’un monde musical où la pompe du téléchargement illégal ouverte à la fin des années 90 a encore des conséquences aujourd’hui et où les sites de streaming comme Deezer ou Spotify, s’ils sont de plus en plus importants, peinent encore à rétribuer les artistes à leur juste valeur.

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