Il y a des disques qui marquent l’histoire des groupes et il y a des disques qui vont encore plus loin en marquant l’histoire des genres dans lesquels ils évoluent, obtenant ainsi le statut peu commun de « disques cultes » aux yeux des fans. Pour cela, il n’est pas forcément nécessaire qu’ils réunissent une énorme communauté de fans ou qu’ils se vendent à des millions d’exemplaires. Car ce statut, les disques concernés l’acquière avant tout par l’enthousiasme souvent démesuré qu’ils ont suscité, et suscitent encore évidemment, auprès d’auditeurs devenus fanatiques. Avec River Runs Red, disque sorti par Life Of Agony en 1993 mélangeant metal et sonorités plus hardcore, on a ici à faire à un album appartenant à la catégorie des ovnis cultes par sa profondeur et sa noirceur.
Mettant en avant l’histoire d’un jeune adolescent qui rencontre de multiples problèmes existentiels, ce disque conceptuel dépasse le cadre purement musical car il s’intéresse à une descente aux enfers aussi bien physique que psychologique. Lorsque nous avons rencontré Mina Caputo et Alan Robert à l’occasion de la sortie du dernier album en date des New Yorkais, intitulé A Place Where There’s No More Pain, nous en avons également profité pour discuter avec eux de leur rapport à River Runs Red, près de vingt-cinq ans après sa sortie.
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