Revenir au bonheur de ce que l’on a

Par défaut

Olivier-de-Kersauson

« Vieillissant, je ne me dis pas que les promenades en bord de mer seront de moins en moins nombreuses mais je me dis que les attaques de la nostalgie vont se faire de plus en plus fréquentes. Et c’est normal car j’ai plus de passé que d’avenir, donc dans l’équilibre de mon psychisme, il y a davantage de choses faites que de choses à faire. La tentation est grande de se laisser rattraper par le souvenir. Mais je veux encore me fabriquer des moments et non pas en revivre. Le jour où je vais disparaître, j’aurai été poli avec la vie car je l’aurai bien aimée et beaucoup respectée.

Je n’ai jamais considéré comme chose négligeable l’odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis.Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés. Le passé c’est bien, mais l’exaltation du présent, c’est une façon de se tenir, un devoir. Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l’on voudrait avoir, on ne s’émerveille plus de ce que l’on a. On se plaint de ce que l’on voudrait avoir. Drôle de mentalité ! Se contenter, ce n’est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l’on a, c’est un savoir-vivre. »

Olivier de Kersauson

Fabrice Luchini est (comme d’habitude) passionnant

Par défaut

J’adore Fabrice Luchini et cet entretien ne fait que confirmer la donne. Je mets juste un léger « bémol » sur sa vision du bonheur qui, à mon humble avis, manque légèrement de nuances. Nan mais ce que je veux dire par là, c’est que tu as quand même un large espace entre Cioran et le gai savoir ! Et heureusement d’ailleurs. Le bonheur peut nécessiter beaucoup de choses différentes dont il est probable qu’elles se résument finalement en une seule. Fabrice Luchini y voit un miracle, quelque chose qui nous dépasse. Moi j’y vois une grâce tangible.

Keep the (metal) faith

Par défaut

loreal

Normalement, en temps normal et pour beaucoup d’entre nous, le samedi soir c’est concert/resto/bar, enfin tu vois bien le délire…
Public metal, sache qu’on a très envie de vite te retrouver dans les salles obscures. Pour sentir ton odeur, recevoir ta sueur, partager une bière et admirer vos chevelures ! ?
Allez, gardons la foi.
Tout ça finira bien par revenir…
#keepthefaith

Aurélie

Par défaut

aurélie

L’intelligence de l’artiste Aurélie Raidron me subjugue depuis toujours. Voici une nouvelle preuve si besoin !! ? Tellement de cafés post-confinement à avoir avec tant de gens cool et intéressant !

Quatre ans, déjà.

Par défaut

lenoir

En ce jour devenu malheureusement si spécial, j’ai une pensée pour toutes les personnes qui ont été touchées, de près ou de loin, par ce qu’il s’est passé il y a quatre ans.

Grâce aux expériences de la vie, j’ai appris à dompter la colère que j’ai en moi. Mais quand je pense au 13/11/2015, je sens bien que cette colère est toujours là. Immense et profonde. En moi et malgré moi.

Heureusement la musique est là, aussi, et apaise.

Rester assez ouvert pour apprendre (30/52)

Par défaut

Keny

Une fois par semaine, et ce pendant un an, je me fais plaisir en partageant ici des paroles de chansons qui m’ont marquées. Vous avez d’abord la traduction/transcription en français dudit morceau puis la chanson en tant que telle (avec les paroles d’origine directement à l’écran, retranscrites, ou le clip). Ces chansons – qui concernent tous les styles de musique, vous vous en doutez si vous connaissez un peu mes goûts que je reconnais volontiers être parfois discutables 😉 – sont à mes yeux importantes parce qu’elles m’ont enseigné, et continuent d’ailleurs à m’enseigner, des préceptes.

A chaque fois que je les écoute, j’en tire une ou plusieurs leçons, d’où le titre de l’article concerné qui chaque fois correspond à une recommandation ayant, à mon sens, beaucoup de valeur. Ça me fait kiffer de mettre en avant ici des paroles parce que pour moi la musique ce n’est pas uniquement du son. Le message véhiculé par les artistes étant parfois/souvent tout aussi essentiel. Ces paroles concernent donc tous les sujets. Voici le trentième volet de cette série.

Lire la suite…

Tous les rêves sont possibles

Par défaut

BEVERLY HILLS, CA - JULY 25: Fidji Simo, Director of Product at Facebook, speaks onstage during the Facebook portion of the Summer 2018 TCA Press Tour at The Beverly Hilton Hotelon July 25, 2018 in Beverly Hills, California.   Frederick M. Brown/Getty Images/AFP

« Fidji Simo est née à Sète d’un père pêcheur et d’une mère commerçante. Elle a vécue dans cette ville d’Occitanie jusqu’à son baccalauréat. Après un diplôme HEC à Paris, elle tombe amoureuse des Etats-Unis lors d’un échange avec l’Université de Californie à Los Angeles. Elle décroche un poste chez Ebay avant d’arriver chez Facebook. »

Toutes les rêves sont possibles : c’est ce que rappelle cette jolie histoire.

Apprendre à dialoguer avec des malades

Par défaut

therapie

J’aime beaucoup ce texte parce qu’il joue avec le stéréotype du « malade » qui doit se soigner pour lui-même mais qui, en fait, effectue une démarche pour apprendre à dialoguer avec les vrais malades que peuvent être les êtres humains. C’est une belle inversion du rapport. Je trouve ça très pertinent parce que j’ai toujours pensé que beaucoup, mais alors beaucoup, de gens devraient aller voir un spécialiste…

La transformation des émotions

Par défaut

153388532-209107-696x464

« Spinoza précise ‘qu’on ne peut réduire ou supprimer un affect que par un affect contraire et plus fort que l’affect à réduire’. Ce qui signifie que la raison et la volonté ne suffisent pas à supprimer une émotion ou un sentiment qui nous perturbent. Leur rôle consiste à favoriser l’émergence d’une émotion ou d’un sentiment plus puissants que ceux qui nous attristent, et qui parviendront seuls à éliminer la ou les causes de notre tristesse. Spinoza nous dit ainsi que le bonheur dépend non seulement de notre vigilance à éliminer pensées et émotions perturbatrices, mais aussi de la manière dont nous parviendrons à développer des pensées et des émotions positives.

Il ne suffit pas de s’atteler à éliminer obstacles ou poisons pour être heureux, encore faut-il s’attacher à galvaniser les forces de vie : nourrir la joie, l’amour, la compassion, la bonté, la tolérance, les pensées bienveillantes, l’estime de soi, etc. Là est le fondement contemporain de la psychologie positive qui insiste sur la nécessité de ne pas uniquement se concentrer sur nos problèmes, nos émotions perturbées, mais aussi et surtout de prendre en compte notre potentiel de vie et de développer tout ce qui est susceptible de nous aider, par nos propres ressources, à surmonter nos blessures et nos inhibitions. La meilleure manière de lutter contre la peur est de développer la confiance. De lutter contre la haine, de développer son contraire : la compassion.

Le bouddhisme tibétain, courant qui a le plus travaillé sur la transformation des émotions, s’inscrit dans ce registre et propose une véritable ‘alchimie des émotions’ : des exercices spirituels qui visent à développer l’émotion contraire à celle qui nous perturbe. C’est le cas de la méditation dite ‘tonglen’ : il s’agit de visualiser une personne ou une situation qui sont source de colère, de ressentiment ou de peur. Sur l’inspiration, on visualise de la fumée noire émanant de ces personnes ou ‘objets » négatifs, que l’on absorbe, et sur l’expiration on projette de la lumière blanche, lumineuse, vers ces ‘objets’ ou personnes. On peut ainsi passer progressivement d’une émotion négative à une émotion positive, d’une colère envers quelqu’un à un amour bienveillant, d’une angoisse face à une situation à un état de sérénité. »

Frédéric Lenoir, à propos de Spinoza (‘Du Bonheur’).

Soyons des ayatollahs de la vie

Par défaut

foule

Comme beaucoup j’éprouve d’immenses difficultés à me remettre du massacre du Bataclan. Pour mes trente ans, mes amis avaient eu la bonne idée de m’offrir un voyage à Berlin et on avait choisi avec ma copine de se rendre en Allemagne du 13 au 20 novembre, ce qui nous permettait de profiter du concert de Whitesnake à la Columbia Halle qui se tenait le 16 novembre dernier.

On avait atterri à Berlin dans l’après-midi du vendredi et un peu fatigué du déplacement on regardait tranquillement le match France-Allemagne quand on a eu la notification sur nos portables « Fusillade à Paris » avec dans la foulée l’annonce de la prise d’otage au Bataclan.

Lire la suite…