Bande-son : Aimer quelqu’un (d’autre)

Par défaut

Presse-papiers-1

J’ai beaucoup appris grâce aux artistes, et ce à bien des égards. Mon admiration pour eux est sans limite et la volonté de partager cette profonde gratitude, envers tous ces groupes qui ont été partie prenante de ma vie, a toujours été présente. Le tout constituant un moteur aussi bien professionnel que personnel parce que, bien au-delà de simples textes ou de simples chansons, la musique a notamment participé à définir ma philosophie de vie. Je suis donc bien placé pour savoir tout ce que je lui dois.

C’est en ce sens que j’inaugure aujourd’hui une nouvelle rubrique de mon blog. Elle a pour nom « bande-son » et me permettra de décrire pourquoi telle ou telle chanson a participé à mon développement personnel. Elle s’appelle « bande-son » parce que, sans vouloir théâtraliser le propos, c’est tout simplement la bande-son de ma vie.

Le déséquilibre relationnel a été au coeur de mon existence et, toute ma vie, je me suis battu pour rétablir la balance. Cette quête d’harmonie et de bienveillance a forgé ma personnalité et me définit en tant qu’être humain. Avec le temps, j’ai compris que je ne pouvais sortir de l’ornière, et être vraiment en phase avec moi-même, que si je me dirigeais vers deux piliers qui constituent aujourd’hui le socle de mon existence ici-bas : la communication totale et le sens de l’altérité. Quand vous avez un naturel (avant tout conséquence culturelle ?) plutôt introverti, anxieux et mélancolique, comme c’est mon cas, vous savez assez facilement ce que peut être le fait de cogiter à vide, de ruminer, de se replier comme une coquille etc.

Alors il faut s’ouvrir, mettre des mots, soigner les maux, faire preuve d’humilité, rejeter ses convictions parfois inappropriées, se confier… pour apprendre à moins souffrir, c’est-à-dire à mieux souffrir. Après 33 ans sur cette planète, j’ai compris que j’avais progressé quand j’ai commencé à voir chez les autres des défauts que j’avais auparavant, avant que la vie ne me rattrape et me mette des uppercuts en pleine tête pour que je travaille encore plus sur moi.

La vie nous rattrape toujours, la fuite n’est pas la solution. L’obligation pour être en phase avec soi-même est d’accepter l’idée de souffrance. Avoir peur est légitime et compréhensible mais, si l’on refuse de la combattre, on s’expose à de grands tourments. Car à la fin, et pas qu’à la fin, la vie nous rappelle toujours à son bon souvenir.

Là-dessus, quelle chance j’ai d’être entouré comme je le suis ! Je parlais de gratitude plus haut… pffff… sincèrement que ferais-je sans ceux qui comptent pour moi ? Dotés d’âmes exceptionnelles, mes très proches sont ma force vive. Ce sont des gens de valeur, éminemment loyaux et fidèles, sur qui on peut compter. Ce sont mes références qui m’aide à évoluer positivement, c’est-à-dire à aller vers le Bien et le Bon.

Lorsque j’étais au lycée, un jour je me souviens avoir eu une conversation où mon interlocuteur était choqué par le fait que je lui dise « que ce n’était pas parce qu’on était heureux avec quelqu’un, que l’on ne pouvait pas être aussi heureux en étant avec quelqu’un d’autre ». Le gars en face avait du mal à saisir mon propos car, pour lui, l’engagement dans une relation de couple était une sorte de valeur absolue en soi et je sentais que rien que le fait d’envisager être avec quelqu’un d’autre était vécu par lui comme une parjure.

Pourtant, on peut tout à fait être à fond dans sa relation mais garder à l’esprit que cela puisse être aussi cool, voire plus cool, avec quelqu’un d’autre. Et ce sans la/le tromper. Je trouve qu’il n’y a rien de contradictoire a être hyper engagé dans sa relation (amicale ou amoureuse) tout en se disant que, possiblement, on pourrait vivre quelque chose de très bien avec une autre personne. Il y a sur Terre des milliers de gens super à tous les niveaux qui pourraient être vos potes ou vos petit(e)s-ami(e)s. Le penser n’est ni un blasphème ni une hérésie mais, à mes yeux, juste une preuve de recul.

Et si une séparation arrive, alors il faut parvenir à la prendre positivement et assumer le choix effectué en portant un regard bienveillant sur la relation passée et sur l’autre. Ne pas s’entre-déchirer facilite d’autant plus la chose quand vous avez la chance de ne rien avoir à reprocher à l’autre et que vous ne souhaitez que son bonheur. Aimer l’autre, c’est lui laisser la liberté d’être soi-même et de faire les choix qui correspondent le mieux à sa volonté profonde. On ne peut que souhaiter le bonheur aux gens que l’on aime sinon, à mes yeux, on ne les aiment pas vraiment. Je ne jalouse personne et surtout pas mes proches. Car leur bonheur est mon bonheur, et dans ce bonheur-là il n’y a jamais d’aigreur.

La chanson suivante, qui traite d’une séparation, a toujours été au cœur de mon histoire et de mes pensées. Le clip est incroyablement beau et les paroles, que j’ai également mises ci-dessous, sont superbes. Il s’agit d’une ode à la compréhension, à la bienveillance, à la liberté et à l’harmonie. Je souhaitais la partager ici pour rendre hommage à tous ces moments de joie profonde que j’ai eu la chance de vivre avec une personne exceptionnelle et qui compte énormément pour moi.

Paroles :

« Ainsi, est-ce un au revoir ?
Est-ce le moment de te libérer ?
Est-ce le moment de te laisser t’envoler ?
Est-ce le moment de laisser tout ça saigner ?

Autrefois, nous faisions ça l’un après l’autre
A cacher la douleur
Au plus profond de nous, ça brûle
Et le sentiment reste toujours

Tu vas trouver quelqu’un de nouveau
J’espère vraiment que ça va être le cas
Parce que je t’aime
Et le soleil viendra
Il brillera pour toi
Parce que je t’adore

Oui, nous avons essayé
Mais peut-être pendant trop longtemps
De chaque chagrin
Un autre jour naîtra

Et la route continue
Mais je resterai toujours près de toi
Dans ma vie, comme une chanson
Je t’entendrai toujours
Toujours

Tu vas trouver quelqu’un de nouveau
J’espère vraiment que ça va être le cas
Parce que je t’aime

Le soleil brillera pour toi
Parce que je t’adore »

Eskobar
« Someone New »

Autres articles dans le cadre de cette rubrique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *